BOU-SAADA
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Bou-Saada mérite son nom plein de promesses; si le paradis est dans le ciel, certes il est au-dessus de ce pays, s'il est sur terre, il est au dessous de lui.
 
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 hommage à Mme de Lasen et à Bou-Saâda (suite et fin).

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CHERIF Ali
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Masculin Nombre de messages : 81
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hommage à Mme de Lasen et à Bou-Saâda (suite et fin). Empty
MessageSujet: hommage à Mme de Lasen et à Bou-Saâda (suite et fin).   hommage à Mme de Lasen et à Bou-Saâda (suite et fin). EmptyJeu 19 Sep 2013, 7:46 am

Je pense avoir omis un vers, le 2ème du poème, qui dit ceci:

" That shadow in your lion eyes was cast by a phantom hand"

( ce qui rime avec le "sand" du 1er vers). Le 3ème vers commence par:

" For ever your splendid mare... ." Le reste sans changement.

Si j'ai voulu associer cette expérience personnelle à l'hommage rendu à Mme de Lasen c'est parce que cette dernière m'a ouvert, comme je l'ai déjà dit, de larges perspectives en me faisant aimer la langue anglaise par sa seule présence, sa douceur, sa féminité et , sur tout, son empathie à notre égard. ceci, d'une part; d'autre part cette empathie je la retrouve dans le poème de la jeune anglaise qui s'était éprise au début du siècle passé d'un "sale arabe" comme le lui avait reproché le consul du royaume uni de l'époque , consul qu'elle a vertement remis à sa place.

Les deux femmes font partie des "Justes" qui, lorsqu'ils débarquent sur une " rive " autre que la leur, le font avec délicatesse et à l'empreinte de leur pied se mêle celle de leur cœur et de leur âme.

Le poème de la jeune anglaise illustre bien cela: L'amour quelle éprouve pour son mari constitue la trame de son poème et le point culminant de son cri du cœur:" my memory calls to thee" . Son chevalier, son prince charmant est un lion dont elle a pénétré la façon de vivre, c'est à dire sa culture, non pas par la porte du mépris mais par celle de l'empathie: en parlant de musique des sabots de la jument galopant vers la palmeraie, de "jinns", de la sérénité dans la mosquée, de prière et de mektoube elle montre
qu'elle avait adopté ce rivage étranger sur le plan culturel mais aussi sur le plan physique car les descriptions qu'elle fait du Bou-Saâda d'antan, lorsque la ville se résumait à la médina blottie autour de la mosquée "du palmier", son noyau existentiel: Le sable frémissant, la mosquée embrasée par le soleil couchant, le colombes en parade d'amour et le vent, ce messager divin, murmurant les éternelles paroles. Tous ces lieux j'y ai vêcu; toutes ces émotions esthétiques, je les ai ressenties et les ressent encore à chaque fois que ma voix intérieure me fait déclamer ce poème que je transporte depuis des années au fond de ma mémoire.

Quant à Mme de Lasen, les derniers rapports que j'ai eus avec elle peu de temps avant sa tragique disparition m'ont permis de mesurer son profond attachement à notre cité du bonheur et l'estime qu'elle nous portait, nous les natifs. Aller au sud tunisien pour se rapprocher de Bou-saâda, vouloir y revenir physiquement pour se rapprocher de ses habitants ( je sais qu'elle avait tissé des liens solides avec certains collaborateurs de son mari) ceux sont là les signes évidents de sa bienveillance. Je lui en saurai toujours gré. d'autant plus que grâce à elle j'ai accédé, dans leur langue, à des monuments de la littérature, de la philosophie et de l'histoire anglo-saxones, bref à une autre civilisation.

D'autres , beaucoup plus nombreux, malheureusement, ont posé le pied sur la même rive mais lourdement, dans l'intention manifeste de piétiner, imprimant à leur empreinte la haine, pire le mépris sans être capables de se remettre en question car les œillères qu'ils portent en permanence ne leur permettent de voir comme seul horizon que leur nombril.

Honneur à celui qui consacre sa vie l'amour, du moins au respect de l'autre. Triste est la vie de celui qui la consacre au dédain et à la haine de l'autre.

P.S. Avec cet hommage j'ai voulu rendre justice à une grande dame et à ma ville natale comme j'ai voulu répondre, bien que tardivement à la personne qui m'avait demandé de me raconter un peu plus.
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