Bou Saâda
Il est un havre de paix où jaillit la palmeraie
Sous la montagne violacée et sables endunés
Proche la violence naturelle du désert solitaire
Qui font les âmes si belles, si débonnaires.
Ressorti de son doux atmosphère brumeux
Ce mirage tant désiré en esquisse destinale
Offrant son immense saveur à l'être heureux
Humble et bien prosterné au zéphyr matinal.
Le raïs puise la rime en sa lumière divine
Proche d'un touareg qui chante son hymne
Et compose à l'éternelle richesse bédouine
La fille des dunes en souveraine sublime.
Il veut s'éteindre dans ce paradis terrestre
Mais partir pauvre parmi les pauvres amis
Douceur de ces lieux étoilés bénis du Maître
Et finir abreuvé du pur oued de ses envies.
L'amandier y versera mille larmes sucrées
Sur ce corps figé sous la pierre du tombeau
Alors qu'une très jeune Ouled Nail bijoutée
Dansera encore pour moi, flattant le cruptos.
Artal
Les poèmes de Artal