A BOU-SAÂDA LE 08.03.2008
Je me suis souvenu du lycée ce jour là
C’était la grande époque où chacun dans son songe
Rêvait tout éveillé à des choses étranges
C’étaient de grands projets que seuls des algériens
Sous le joug du colon les préparaient si bien
C’est nous qu’on appelait les « franco-musulmans »
Qui portaient le fardeau de l’Algérie gestante
On voyait ce temps-là la lumière naissante
Qui pointait, vacillante, là-bas à l’horizon
C’était déjà après que des pionniers hagards
Ont bravé la nuit sombre et balisé la route
Pour que l’on puisse enfin la suivre du regard
Et pourquoi n’ont-ils pas rebroussé le chemin ?
Ont-ils trouvé au bout le Paradis ? Sans doute !
C’est ainsi qu’on osa rêver aux lendemains.
Levons-nous tous ensemble et déclamons leurs noms
Inscrits en lettres d’or sur le haut de la stèle
Ils sont morts pour qu’on vive et nous, restons fidèles
A leurs rêves zélés ; à leur dévouement.
D'un Poète Bou-Saadi (dont le nom suivra dans quelques jours)