Il est très difficile pour moi de parler de "conclusions récapitulatives" car l'émotion ne peut être résumée en quelques mots. Or, c'est l'émotion qui a reigné en maître durant tout ce séjour, quelque peu pertubé par les aléas du transport aérien qu'ont subis les héros de ce mémorable évènement. La maladie de Mme DE LASSEN fut un choc pour nous tous car nous attendions avec impatience de la revoir, de lui dire combien nous l'aimions et de partager avec elle les souvenirs communs.
J'ai eu le plaisir d'échanger avec elle quelques cartes postales et un ou deux coups de fil qui m'ont permis de constater qu'elle avait gardé un souvenir vivace de BOU-SAADA qu'elle aurait été heureuse de revoir. Je regrette beaucoup ce fâcheux contre-temps, et si sa santé le lui permet, qu'elle sache que nous serons tellement heureux de l'accueillir! J'espère seulement qu'elle n'a pas été découragée par d'éventuels rapports négatifs sur la rencontre. C'est la prof d'anglais qui m'a suivi tout au long des années du collège et dont j'ai apprécié la douceur tout autant que la beauté.
Le troisième point noir fut la faiblesse de "la publicité" faite autour de cette mémorable journnée: beaucoup de nos camarades n'étaient pas au courant de la venue de nos coqueluches corses et de nos professeurs, et ce ne fut qu'au jour de leur départ que certains copains eurent l'information. Je pense qu'il aurait été possible de réserver un accueil plus "marquant" à ceux qui venaient- de si loin- nous prouver qu'ils ne nous avaient pas oubliés après prés d'un demi-siècle! Certes, il fallait tenir compte de la situations du pays... .
Il n'en demeure pas moins que ce fut un séjour oû la densité des activités et des sentiments fut intense. Le mérite revient, sans conteste, à Anne-Marie SANTONI à laquelle je veux rendre un hommage appuyé C'est grâce à son initiative et à sa fébrile spontanéité que les réticences
ou appréhensions de Mme DE LASSEN et de Jacques RULLIER furent surmontées: Nous leur avions -et j'avais personnellement insisté auprès d'eux - suggérer de veniir nous rendre visite à BOU-SAADA mais ils avaient poliment renvoyé l'idée de voyage aux calendes grecques, et nous les avions compris.
Bénie sois-tu Anne-Marie!