BOU-SAADA
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BOU-SAADA

Bou-Saada mérite son nom plein de promesses; si le paradis est dans le ciel, certes il est au-dessus de ce pays, s'il est sur terre, il est au dessous de lui.
 
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 Un reve et une valise

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3 participants
AuteurMessage
kachina
mordu
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Masculin Nombre de messages : 455
Date d'inscription : 20/10/2006

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MessageSujet: Un reve et une valise   Un reve et une valise EmptyDim 16 Aoû 2009, 9:48 pm





Pendant six mois, j'ai suivi le parcours de trois familles arrivées depuis peu dans la grande région de Montréal. Le reportage, publié samedi et dimanche dernier, s'appelait «Voyage au pays de l'immigré». Ce «pays» auquel je faisais référence n'est ni celui que ces familles ont quitté, ni le pays rêvé où elles croyaient atterrir. C'est le plus souvent un lieu de privation et de courage suspendu entre les deux, ni très riche, ni très confortable, où vivent bien des nouveaux arrivants en attendant que leurs enfants accèdent au vrai pays rêvé.

J'ai beau moi-même être fille d'immigrants, je me suis peu reconnue dans la réalité de ces trois familles. Leur expérience m'a semblé à bien des égards très différente de celle de mes parents, qui se sont rencontrés ici en 1967, à l'époque où le Québec s'ouvrait sur le monde. Comme les familles que j'ai suivies, mes parents sont arrivés à Montréal avec une valise, des diplômes et un rêve. Comme les familles que j'ai suivies, ils ont bien sûr travaillé fort pour s'approcher de ce rêve. Mais de façon générale, la réalité de l'immigration est autrement plus dure aujourd'hui. Les immigrants admis au pays avant le début des années 80 réussissaient en quelques années seulement à avoir des revenus semblables à ceux de l'ensemble de la population. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

De plus en plus, l'univers de l'immigré en est malheureusement un marqué par la pauvreté et ce, même si les gens qui atterrissent ici sont plus scolarisés que jamais. C'est là un des ratés majeurs de notre politique d'immigration. Un raté que l'on ne peut plus se permettre d'ignorer. La proportion des immigrants montréalais vivant sous le seuil de la pauvreté est passée de 29% en 1980 à plus de 40% au début des années 2000. Quand on voit ces chiffres, on a tendance à imaginer qu'il s'agit nécessairement des gens peu scolarisés qui ne maîtrisent pas la langue du pays. Mais sur le terrain, on réalise que le visage de la pauvreté est parfois loin, très loin, de l'image préconçue que l'on s'en fait. Je pense entre autres à Hocine, cet ingénieur en géophysique venu d'Algérie dont j'ai suivi le parcours. Il est brillant, il est bardé de diplômes, il est francophone et il ne demande qu'à travailler. Tout cela ne l'a pas empêché de devoir se résigner à faire la queue à la banque alimentaire pour arriver à joindre les deux bouts.

Comment se fait-il que l'on en soit arrivé là? Pourquoi l'intégration économique d'immigrants pourtant qualifiés est-elle si difficile au Québec? Le problème est «multidimensionnel», me dit Marie-Thérèse Chicha, professeure de relations industrielles à l'Université de Montréal, qui a longuement étudié la question. Les facteurs qui expliquent les taux de chômage élevés chez les immigrants sont multiples: obstacles à la reconnaissance des diplômes étrangers, difficulté d'accès au permis d'exercice pour les professions régies par un ordre professionnel, obstacles pour obtenir une «expérience canadienne», absence de réseau, maîtrise insuffisante de la langue... Et discrimination aussi, bien sûr. Un phénomène sournois, mais toujours présent. Beaucoup trop d'employeurs demeurent frileux devant des CV d'immigrés.

Ce qui m'a aussi frappée en côtoyant ces trois familles en quête d'une nouvelle vie, c'est l'incroyable sens du sacrifice de ces parents qui quittent tout pour offrir un meilleur avenir à leurs enfants. On a tendance à croire que les immigrés sont nécessairement des gens qui fuient la misère de leur pays pour aspirer à un plus grand confort. Or, il s'en trouve aussi qui quittent volontairement un certain confort dans l'espoir d'aspirer à mieux, de réinventer leur vie. Pour le meilleur et pour le pire... Le plus souvent, ils doivent accepter de recommencer à zéro.

Je pense à Ping Fan, ce médecin chinois qui menait une vie de privilégié en Chine, habitant dans une grande maison avec des domestiques. Lui et sa femme Lyn, médecin elle aussi, ont tout quitté pour que leur fils de 10 ans ait une éducation de qualité ici. Lyn, qui travaillait dans l'industrie pharmaceutique, a finalement décidé de retourner pour quelques mois en Chine afin d'assurer un revenu à la famille. Le père s'est ainsi retrouvé seul avec son fils, mettant sa vie entre parenthèses dans l'espoir que son enfant réussisse, avec un horaire d'études quasi militaire.

Au début du reportage, le français de Ping était difficile à déchiffrer. Six mois plus tard, il s'exprimait de mieux en mieux et songeait à retourner à l'université pour pouvoir travailler ici. Mais il était devenu si maigre que je me suis inquiétée pour lui. «C'est peut-être le stress», me disait-il, les traits tirés. Il m'a fait penser à un coureur de fond blessé qui continue à courir malgré tout, en empoignant fermement la main de son fils derrière lui. Rêver, quoi qu'on en dise, peut être épuisant.
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Benaziez
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Benaziez


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MessageSujet: Re: Un reve et une valise   Un reve et une valise EmptyDim 16 Aoû 2009, 11:09 pm

Ya khoya wach hadh’el ghaiba !!!! Ce long silence en disait beaucoup, à moins que là où tu es parti, tu étais coupé de la civilisation comme Robinson Crusoé sur son île déserte. El hamdoullah tu nous reviens quand même…
Ton article et l’immigration à de quoi décourager certains mais quand le rêve est très fort ça n’empêche pas ceux tentés par l’émigration pour de multiples raisons.
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kachina
mordu
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MessageSujet: Re: Un reve et une valise   Un reve et une valise EmptyLun 17 Aoû 2009, 2:29 pm

Salam Mohamed,salut tout le monde et merci de t'être inquièté pour moi. Je me porte bien mis a part la perte d'un superflu de graisse cumulée pendant ma longue hibernation a Alger. Je suis toujours au sud je passerai le Ramadan a Alger, je t'ai téléphoné plusieurs fois mais tu ne répondais pas. Quant a l'article, il est plus destiné a moi qu'à un autre. Parfois en lisant des choses pareilles je me dis que j'ai bien fait de rester au pays bien que, (entre nous) j'eusse aimé être de l'autre coté. Parfois je pense que ces articles ne sont que des subterfuges d'imigrants destinés bach ilouhou El3ine et nous decourager à venir leur empoisonner la vie. (sans fachage c'est du plaisantage)
Tout compte fait, je suis bien avec mon étendue de sable et mon soleil torride.
Au plaisir de te relire et surtout de te rencontrer pendant une soirée ramadanesque!!
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Benaziez
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Benaziez


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MessageSujet: Re: Un reve et une valise   Un reve et une valise EmptyLun 17 Aoû 2009, 11:04 pm

Je suis bien rassuré et heureux que tu sois de nouveau parmi nous et moi qui te croyais en vacances sur la cote au club 7 ou à sidi fredj se prélassant sur le sable fin de la plage !!! Mon pauvre kachina tu as dû perdre beaucoup de poids avec la canicule de cette saison. Puisque tu serais à Alger au mois de ramadhan nous aurons bien l’occasion de se rencontrer en soirée. Pour le téléphone je ne comprends pas parce que sur mon portable il n y pas de trace. Est-ce un problème de réseau ? On verra bien !!! Il ne te reste donc pas beaucoup pour être parmi nous à Alger. Very Happy Very Happy Very Happy
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Jamila
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Jamila


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MessageSujet: Re: Un reve et une valise   Un reve et une valise EmptyMar 18 Aoû 2009, 1:10 am

Alla eslam Kachina, comment as-tu pu résister tout ce temps? On peut dire que ton silence n’est pas passé inaperçu.
Pour revenir à l’article publié sur le journal La Presse de Montréal, hé bien on peut dire que les cas qui sont cités par Rima Elkouri existent ici et ailleurs dans le monde. Je pense que les algériens se sont fait une idée plutôt idyllique de l’émigration au Canada et surtout dans la province du Québec. Tous les algériens ou émigrants en général ne vivent pas même le cas, il y en a qui réussissent à se trouver des jobs que ce soit dans leur domaine ou ailleurs, d’autres qui s’établissent à leur compte, c’est presque du cas par cas. Les patrons ne sont pas tous des québécois, il y a des italiens, des grecs, des juifs et autres qui préfèrent donner du travail aux émigrants car ils sont travailleurs et en générale ne rouspètent pas pour un rien contrairement aux québécois. Actuellement le taux de chômage est de 9% et si nous venons d’un pays étranger à compétences égales les postes sont attribués d’abord aux gens du pays et que voulez-vous c’est tout à fait normal. Imaginez-vous qu’en Algérie on donne du travail à un ingénieur chinois ou un européen plutôt qu’à un algérien!! Il ne faut pas oublier que c’est nous qui avons choisi de venir dans ce pays et avant notre départ, lorsqu’on nous remet les papiers on nous précise qu’au début il faut manger de la vache maigre et qu’on ne doit pas s’attendre à ce qu’on nous déroule le tapis rouge. La plupart des algériens qui sont ici l’ont fait par choix surtout pour l’avenir de leurs enfants et également pour vivre dans la paix! Et s’ils ont des droits ils peuvent les réclamer, les lois sont là pour ça, il suffit de les connaître. Si on fait un choix il faut l’assumer sinon ardh rabi ouassâ
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