يالهف نفسي إن كانت أموركم شتى وأحكم أمـر النـاس فاجتمعا
مـالي أراكم نياماً في بلهنية وقد ترون شهاب الحرب قد سطعا..
الشاعر'' لقيط بن يعمرالإيادي''
De la jahilia nous survolons les siècles pour atterrir chez Chawki Abdelamir, poète d’origine irakienne. Merci madjnoun de nous sortir un peu de la platitude pour nous inviter à la réflexion littéraire et faire travailler nos neurones. L’analyse et la critique pour ce poète demande une maîtrise de la littérature et une connaissance de ce poète. Voici un aperçu de cet homme de lettre et poète contemporain.
Chawki AbdelamirChawki Abdelamir est né en 1949 à Nassyria, en Irak. La censure de son premier recueil, intitulé, Paroles du chantre de la Péninsule Arabique, qui sera publié en arabe à Paris en 1976, l’incite à quitter son pays. Il se rend alors en Algérie où il enseigne la langue arabe jusqu’en 1973, date à laquelle il choisit de s’installer en France pour poursuivre ses études à la Sorbonne. Diplômé, Chawki Abdelamir mène de front une double carrière dans l’écriture et la diplomatie.
Attaché à l’Ambassade du Yémen du Sud, il s’occupe principalement des affaires culturelles. En raison de la guerre civile qui éclate dans le pays en 1994, Chawki Abdelamir est contraint de quitter ses fonctions et intègre alors l’Unesco en tant que Conseiller culturel pour le monde arabe. En avril 2003, il dirige la délégation irakienne à la Conférence générale de l’Unesco et apparaît véritablement sur la scène diplomatique. Depuis le 12 novembre 2003, il est Délégué Permanent Adjoint pour l’Irak auprès de l’Unesco.
Imprégnée des trois religions monothéistes et de l’histoire du Moyen-Orient, la poésie de Chawki Abdelamir est un hymne à la diversité des cultures et à leurs rencontres. Il aborde des thématiques universelles telles que l’exil, l’amour, la terre et la patrie, la langue et les mots, la mort… Au moyen d’une liberté d’écriture, Chawqi Abdelamir invite le lecteur à abattre toutes les frontières, physiques et culturelles.
Par ailleurs, il est également le traducteur français du célèbre poète arabe Adonis.
« Au sable j’ai demandé des frontières
Il m’a donné le vent
Au vent j’ai demandé des frontières
Il m’a donné la voix
À mes frontières j’ai demandé une frontière
J’ai connu le désert ».
Chawki Abdelamir, L’Obélisque d’Anaïl, Mercure de France, 2003