Bou-Saadiennes & Bou-Saadiens
Que vous viviez au bled ou ailleurs comme moi, je vous présente mes meilleurs voeux de bonheur, de prospérité, de santé et surtout ce qui nous manque le plus ces dernières années, de paix.
A mon ami, Kachina, je lui dis merci pour la persévérance dont il fait montre et pour son abnégation dont je mesure le poids conséquent. Je lui dis aussi que son manchot ou pingouin des lointaines mers de l'Antarctique m'a étonné de prime abord. Mais je me suis vite rappelé que régulièremet le majestueux Mont Kerdada, dont je porte avec une fierté non déguisée le pseudo, se pare d'un linceul blanc. Ainsi, l'hiver 72-73, particulièrement rigoureux (et inoubliable) que j'ai passé à Bou-Saada m'a fait regretter la douceur des hivers doux et pluvieux d'Alger. C'était la première fois que je voyais l'eau gelée des bassins (majens) et des rivières et même l'encre des stylos bic qu'il fallait réchauffer pour pouvoir écrire. Cette année là, pour éviter une mort certaine au jeune citadin algérois que j'étais, et qui croyait qu'au sud, au bled bien sûr, il ne pouvait faisait pas froid, on m'a offert ma première Kachabia, mon premier Khaîtouss et mon premier H'aouili (que je garde comme une relique). Pour conclure, feu ma mère, bou-saadienne de pure souche, me disait "Mon fils, Mohammed (QSSSL) fa s'ma (dans les cieux ou jember fi l'ma (et décembre dans les eaux) ".
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