Cher Mohamed
Il semble que le jeûne est entrain de faire son oeuvre.Inspiré par "la rédaction" de Kachina, je t'envoie cet épitaphe à la mémoire du défunt AEK Benraâd:
Le semeur de lumière
Aujourd’hui 25 février 2005, Bou-Saada vient d’inhumer un de ses meilleurs fils. Il s’agit de Si Abdelkader Benraad. Ancien médersien, il gravit tous les échelons de la fonction enseignante, pour terminer une brillante carrière d’inspecteur d’académie, de directeur de l’Education de la wilaya de Djelfa et enfin, d’Inspecteur général.
Terrassé par la maladie, qui n’eut raison de lui qu’après 17 longues années, il suivait de loin, certes, « ses » générations d’élèves, de lycéens, d’étudiants et de doctorants. Les premières cohortes d’élèves de 6ème, orientées sous sa houlette vers le lycée franco-musulman d’Alger, ouvraient la voie aux autres générations, en devenant la plus importante colonie de lycéens des années soixante. La ville qui l’a vu naître, en dépit de son statut de daïra, s’enorgueillissait d’avoir plus de lycées et de collèges que beaucoup de chefs-lieux de wilaya. Elle eut même un Institut de Technologie de l’ Education..
Il encouragea la formation des formateurs à telle enseigne, que les communes de l’ancienne wilaya du Titteri, recouraient principalement au réservoir d’enseignants bilingues de Bou-saada. Sa belle prestance et son verbe bien articulé, attiraient immédiatement l’attention de l’assistance. Il n’affrontait jamais de son regard. Il le biaisait et prêtait discrètement l’oreille tout en marchant, pour ne pas faire perdre sa contenance, à son interlocuteur,.
Mohharem ne peut être que béni,car Dieu à rappelé à lui, deux grandes figures qui ont marqué, chacune dans son domaine, la configuration socioculturelle de l’ancienne wilaya du Titteri. Son compagnon de route, le Dr Ahmed Benatallah Inspecteur et directeur de la santé disparaissait, le 4 février lui aussi. Je n’ai pu l’en informer, il allait déjà le rejoindre.
Si-Abelkader, tu rejoins ton créateur l’âme en paix, ta mission bien remplie, te vaudra la reconnaissance des petites gens que tu as introduites, par le savoir, dans la cour des grands.