Bachir Meftah, le chantre du Hodna, n’est plus. Il vient de décéder
suite à une brève maladie. Il a été inhumé dans la terre de ses
ancêtres, à Bou Saâda. Zahi Kamel, qui compte parmi ses
innombrables amis, ne tarit pas d’éloges sur ce poète bilingue, qui
a eu l’idée ingénieuse de traduire en arabe les Fables de La
Fontaine et autres œuvres universellement . Meftah a aussi chanté
sur tous les tons sa ville natale, la cité du bonheur, parfois dépité
de la voir tomber en désuétude, à l’instar d’ailleurs de nombreuses
villes algériennes. Homme affable et courtois, Bachir incarnait la
modestie et la bonne humeur, qu’il transmettait à son entourage
avec le talent qui est le sien. «Le poète a toujours raison», dit le
vieil adage et Meftah n’a pas dérogé à la règle en disant tout haut
ce que tout le monde pensait tous bas.
A sa famille éplorée El Watan présente ses sincères condoléances.