Oui Anne-Marie, que DIEU te bénisse ! Tu as fait en sorte qu’un évènement auquel personne ne s’y attendait –bien que tout le monde en rêvait- aie lieu. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César ; et notre césar a été notre professeur, Jacques Rullier, qui a initié cette « recherche du temps « proustienne en publiant sur l’ancien site « Bou-Saâda Net » deEbakar les photos de la pièce de théatre. Nous étions arrivés à situer presque tout le monde sauf le « clan » corse perdu dans le maquis inextricable de la vie. Et ce ne fut pas la première recherche, loin de là !
Nous vous avions cherchées, amies corses, harcelées presque, à titre individuel, depuis le jour oû vous avez quitté cette terre d’Algérie que vous avez aimée malgrè les viscissitudes de l’Histoire et la violence de la rupture. Votre trop bref retour à Bou-Saâda n’en fut que plus flatteur pour nous les indigènes et plus glorieux pour vous les « outsiders » car vous n’êtes pas revenues, nous en sommes persuadés, que pour vous retrouver vous-mêmes mais aussi pour nous témoigner votre attachement à nous. D'ailleurs tu me l'avais dit, Anne Marie, de ta lointaine Polynésie, quand je voulais te mettre en garde contre le risque de déception en te disant que Bou-Saâda avait changé et pas nécessairement en mieux. Mon DIEU, que je fus content que tu me répondes que tu attachais plus d'importance à nous revoir, nous tes anciens camarades de CEG- devenus tes amis et mêmes tes amours comme tu l'exprimais dans ton dernier message - qu'à la ville; et tu me l'avais redit à l'école primaire en me faisant remarquer que la vue sur le fort n'avait pas changé même si les autres perspectives s'étaient modifiées. Je rends grâce à ton généreux optimisme et à ton intrinsèque bonté.
Et le temps fut retrouvé !