Consolez-moi mes amis : j'ai perdu la reine des belles; elle repose sous les pierres du tombeau. Un feu ardent me dévore; je suis à bout. O sort cruel, mon cœur est parti avec la svelte Hyzyya !
Hélas ! nous étions heureux naguère, comme au printemps les fleurs des prairies ; que la vie avait pour nous de douceurs ! comme l'ombre d'un fantôme, cette jeune gazelle a disparu, en dépit de moi !
Quand elle marchait sans détourner ses regards, ma bien-aimée ravissait la raison; tel le bey du camp. Un large poignard est passé dans sa ceinture. Il est entouré de soldats et suivi de cavaliers des goums, dont chacun s'est empressé à sa rencontre porteur d'un présent. Armé d'un sabre de l'inde, d'un seul mouvement de sa main, il partage une barre de fer ou fend un dur rocher. Que d'hommes il a tué chez les tribus rebelles ! Orgueilleux et superbe, il s'avance comme pour défier.
C'est assez glorifié le bey ! Dis-nous, chanteur, dans une chanson nouvelle, les louanges de la fille d'Ahmed Ben El Bay.
Consolez-moi mes amis : j'ai perdu la reine des belles; elle repose sous les pierres du tombeau. Un feu ardent me dévore; je suis à bout. O sort cruel, mon cœur est parti avec la svelte Hyzyya !
<div align=left>Elle laisse flotter sa chevelure, qui se déroule ; qu'elle exhale de suaves parfums ! Ses sourcils sont arqués comme deux noun tracés sur un message. Ton oeil est la balle rapide enfermée dans la cartouche d'un fusil européen, qui, aux mains des guerriers atteint sûrement le but. Ta joue est la rose épanouie <FONT face=Verdana color=#000000 size=2>du matin et le brillant oeillet, et le sang qui l'arrose lui donne l'éclat du soleil. Tes dents ont la blancheur de l'ivoire et dans ta bouche étincelante la salive a la douceur du lait de nos brebis ou du miel apprécié des gourmets.<SPAN style="mso-ansi-language: FR">