Il ne me reste que ma plume
De Zacmako
Tel un oiseau dans sa cage
Qui n’a que son ramage
Pour décrire le mirage
Qui l’a tant enchanté.
De ce mirage, bien plus clair
Qu’une flopée de lumières,
Et l’eau pure des rivières
Dans ses flots tourmentés,
Il ne reste que ma plume
Pour dissiper cette brume
Aussi lourde qu’une enclume
Qui m’étouffe en aparté.
Cette plume qui te chante
Un refrain qui m’enchante,
Des paroles reposantes
Sorti de l’éternité.
Elle caresse ton visage,
Et dépose ton image
Sur le sable d’un rivage
Aux couleurs de l’été
Mais voilà les pas de la nuit
Qui accourent sans bruits
Pour noircir les fruits
De notre brève gaieté.
Ton visage a disparu
Du rivage et de la rue
Je me suis hâté, j’ai couru,
Trop tard… à quoi bon insister.
On ne peut effacer
Ce que le destin a tracé
Et les séquelles du passé
Que l’on traîne à l’éternité
Il n’y a aucune chance
Il n’y a plus d’espérance
Mais je t’aimerai en silence
Jusqu’à la postérité.